Les localisations extra pulmonaires sont dans la plupart des cas le résultat d’une réactivation endogène d’une infection tubercu- leuse ancienne. cette réactivation endogène traduit le passage de mycobactrium tuberculosis d’un stade quiescent à un stade de métabolisme actif. cette transformation est due le plus souvent à une altération profonde de l’immunité cellulaire locale ou générale du sujet hôte.
Les localisations extra respiratoires comprennent :
Les cas de tuberculose extra pulmonaire sont classés selon leur sévérité.
La fréquence des localisations varie selon la prévalence de la maladie tuberculeuse. Dans les pays à forte prévalence, les localisations pleurales et ganglionnaires sont les plus fréquentes. Dans les pays à forte prévalence, il s’agit plutôt de localisations séreuses et viscérales.
Dans de nombreux pays l’incidence de la tuberculose extra pulmo- naire augmente régulièrement depuis deux décennies pour atteindre celle de la tuberculose pulmonaire.
La Tuberculeuse pulmonaire (TBc) est une maladie infectieuse pulmonaire provoquée par le germe Mycobacterium Tuberculosis se présentant sous forme nodulaire ou excavé. Dans l’évolution de la maladie, d’autres organes que le poumon peuvent être affectés. Parfois une résistance aux antibiotique rends particulièrement difficile traiter cette infection. Un tableau clinique et radiologique similaire peut être provoqué par d’autre germes de la même famille (mycobactéries atypiques).
Cette présentation a pour objectif de préciser les indications actuelles de la chirurgie dans le traitement de la tuberculeuse.
De la définition d’Hyppocrate de la Phtisie à l’identification du bacille de la tuberculeuse de la part de Koch (1882), parler de la tubercu- leuse est avant tout un voyage extraordinaire dans l’histoire de la médecine et de la chirurgie. Les premières techniques chirurgicales visaient à obtenir un collapsus du parenchyme détruit ou siège de lésions tuberculaires. Le pneumothorax artificiel de Forlanini (1882), le phrenicectomie, la thoracoplastie extrapleurale par plombage ont été largement utilisé initialement. Le résections pulmonaires, technique théoriquement indiquée pour éradiquer la maladie avec la partie du poumon réséqué, à été longuement évitée en raison de la morbi-mortalité trop élevée. Touffier en première réussi à réaliser une résection apicale avec survie et guérison en 1891. ca ne sera qu’après la mise au point des traitements antibiotiques que les résections pul- monaires deviendront le traitement de choix pour les formes de TBc nécessitants la chirurgie. Après la collapsotherapie ce fut le temps des thoracoplasties, intervention visant à effondrer la paroi thoracique en reséquant plusieurs côtes pour permettre l’atélectasie du parenchyme pulmonaire touché par la TBc (caverne tuberculaire) (De cerrenville 1885) ou pour traiter un empyème pleural (Estandler 1879). L’arrivé du traitement antibiotique (streptomycine en 1944 et isoniazide en 1952) a permis de traiter la majorité des patients sans faire recours à la chirurgie. En même temps les résections pulmonaires par lobectomie ou pneumonectomie sont devenues des interventions réalisables avec des taux de morbi-mortalité raisonnable chez des patients traités au préalable par antibiothérapie. une décortication pulmonaire est parfois nécessaire pour traiter des fibrothorax séquellaires dans les formes pleurales ; parfois un empyème peut nécessiter un drainage de la cavité pleural par l’installation d’un drainage ou parfois par la réalisation d’une fenêtre thoracique.
Encore aujourd’hui il est possible qu’au chirurgien soit demandé de reséquer une adénopathie cervicale ou médiastinale ou d’explorer un épanchement pleural ou péricardique à visée diagnostique.
En dehors des indications diagnostiques, la chirurgie trouve aujourd’hui ses indications dans les formes de tuberculeuse multi résistantes, de mycobactéries atypiques et dans les cas de séquelles compliquées (hémoptysie, cavernomes, aspergillomes, bronchiectasies, poumon détruit, fistules et sténoses bronchiques, syndrome du lobe moyen, cancer du poumon, etc.).
En dehors des urgences (hémoptysie, empyème, épanchement pleural ou péricardique) la chirurgie se conçoit encadré par le traitement antibiotique optimal, un bilan préopératoire incluant la tomodensitométrie du thorax, un fibroscopie bronchique avec prélèvement bactériologique, un sevrage tabagique, un support nutritionnel pour des patients souvent dénutris.
Objectifs Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de :
L’émergence de l’immuno-onconlogie (IO) a considérablement modifié la prise en charge thérapeutique en oncologie thoracique. En effet, l’utilisation d’anticorps bloquant les récepteurs appelés « immune checkpoints » tels que PD-1 et PDL-1 sont actuellement prescrites dans les cancers bronchiques avancées. ces traitements fonctionnent en réactivant les réponses immunitaires des patients.
Bien que l’immunothérapie a démontré une efficacité supérieur comparée à celle des traitements conventionnels notamment la chimiothérapie, le taux de réponse global est d’environ 20 % dans les cancers bronchopulmonaires. Par conséquent, plusieurs stratégies capables d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie font d’une recherche accélérée en particulier, l’utilité de biomarqueurs pré- dictifs de réponse et l’évaluation des combinaisons thérapeutiques
Christine Boudreau, MD, FRCP
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Conférence qui vise principalement à illustrer l'aspect tomodensitométrique typique de pneumopathie interstitielle usuelle ainsi que les principales trouvailles incompatibles avec ce diagnostic. Les difficultés plus fréquemment rencontrées lors de l'évaluation de pneumopathies interstitielles à la TDM seront également abordées.
La pneumopathie d’hypersensibilité (PhS) est une maladie respiratoire de mécanisme immuno-allergique à médiation humorale et surtout cellulaire, causée par une réponse exacerbée à l’inhalation répétée d’antigènes le plus souvent organiques, auxquels le sujet a été préalablement sensibilisé.
Au plan histo-pathologique, elle se traduit par une infiltration cellulaire inflammatoire des bronchioles distales et des alvéoles. Les antigènes responsables sont classés en 3 grandes catégories : les micro-organismes et les moisissures ; les protéines animales et les insectes ; et les composés chimiques.
Il existe plusieurs propositions de critères diagnostiques qui toutes reconnaissent les critères majeurs suivants :
Les actualités que nous proposons de mettre en exergue concernent : les étiologies, 2) la classification, 3) les formes chroniques, 4) et le diagnostic immunologique.
Geneviève Dion, MD, FRCPC
Directrice de la clinique des maladies pulmonaires interstitielles
IUCPQ, Québec
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure:
La FPI demeure une maladie au pronostic sombre. Les 15 dernières années ont été marquées par de nombreux essais thérapeutiques infructueux dans le domaine de la fibrose pulmonaire idiopathique. Depuis, des molécules anti-fibrosantes ont cependant démontrées leur efficacité pour ralentir le déclin des tests de fonction respiratoire des patients atteints de cette maladie.
Dr Claude Poirier
Pneumologue, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Les maladies interstitielles pulmonaires représentent un groupe d’atteintes diversifiées dont les voies physio-pathologiques diffèrent. La réhabilitation pulmonaire peut offrir à ces patients un levier commun pour améliorer la qualité de vie et réduire les symptômes au quotidien. La présente conférence a pour but de revoir les évidences supportant la prescription d’une réhabilitation pulmonaire chez ce type de patients.
Sous le terme d’hypertension pulmonaire (hTP), on regroupe un ensemble hétérogène de pathologies dont le point commun est l’élévation de la pression artérielle pulmonaire. Ici, on écartera de notre propos les hTP consécutives à une anomalie touchant le cœur gauche (groupe 2 de la classification de Nice) et les HTP résultant d’une destruction du parenchyme pulmonaire ou d’une hypoventilation alvéolaire (groupe 3) pour se concentrer sur le groupe 1 (atteinte des artérioles pulmonaires, hTAP), le groupe 1’(atteinte des veinules pulmonaires, MVO) et le groupe 4 (hTP thrombo-embo- lique chronique, hTP-TEc).
Depuis une vingtaine d’années, les traitements médicamenteux spécifiques de l’HTAP ont permis d’améliorer les symptômes, la qualité de vie et même la survie des patients. Même si le pronostic des patients atteints de MVO est moins bon que celui des patients atteints d’hTAP, les mêmes traitements médicamenteux ont des effets bénéfiques significatifs. Pour ce qui concerne les HTP-TEC, une prise en charge adaptée à chaque cas (thrombo-endartériectomie, angioplastie et/ou traitement médicamenteux spécifique) permet également d’améliorer symptômes, qualité de vie et survie. néanmoins, malgré la mise en œuvre de ces thérapeutiques, il persiste chez la plupart des patients des symptômes pouvant aller d’une « simple » dyspnée à une limitation parfois importante des capacités d’exercice. La persistance de ces symptômes peut s’expliquer à des degrés variables d’un patient à l’autre (i) par la persistance d’une atteinte vasculaire pulmonaire retentissant sur la fonction ventriculaire droite (limitation cardiaque de l’effort), (ii) par la persistance de territoires pulmonaires ventilés mais non perfusés (effet espace mort) responsable d’une inefficacité ventilatoire voire d’une insuffisance respiratoire d’exercice (limitation ventilatoire de l’effort) et (iii) par une déconditionnement musculaire (limitation « périphérique » de l’effort). c’est pour tenter d’améliorer ces symptômes que la réhabilitation est envisagée chez les malades porteurs d’hTP.
Jusqu’au milieu des années 2000, l’activité physique a été déconseillée voire proscrite chez les patients porteurs d’hTAP, par crainte d’incidents aigus (syncope, mort subite) ou d’aggravation accélérée de la maladie en raison de l’augmentation répétée de la pression artérielle pulmonaire et de ses conséquences sur le remodelage ventriculaire droit. Suite à quelques publications, les recommandations de 2013 faisaient du réentraînement à l’exercice (REE) supervisé un des outils majeurs de la prise en charge thérapeutique de l’hTAP, avec un niveau de preuve considéré comme élevé. Les dernières recommandations sont plus nuancées car elles indiquent que le REE « peut être envisagé », et ce avec un niveau de preuve considéré comme intermédiaire.
En pratique, on peut envisager un REE (i) quand la maladie vas- culaire pulmonaire apparaît stable et contrôlée par le traitement (traitement médical et/ou chirurgical optimal, critères d’efficacité thérapeutique atteints et stabilité hémodynamique depuis 3-6 mois) et (ii) quand le patient garde malgré tout un handicap fonctionnel (dyspnée, limitation de la capacité d’exercice, altération de la qualité de vie). Avant le REE, un certain nombre d’examens sont réalisés afin (i) de vérifier que les critères thérapeutiques sont atteints ; supervision médicale) comporte des séances sur vélo ou tapis roulant (30-45 minutes par séance), de la marche ou de la gymnastique (30-60 minutes par séance) et de la musculation.
Les objectifs clé du REE sont une amélioration de la fonction mus- culaire et, dans certains cas, une diminution de l’hyperventilation d’exercice (en particulier dans l’hTP-TEc). La surveillance de la procédure doit être axée sur la fonction cardiaque, que le REE est susceptible d’altérer à long terme.
Yves Lacasse MD, MSc, FRCP
Pneumologue, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
Professeur titulaire, Département de médecine, Faculté de médecine, Université Laval
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Bien que la réadaptation respiratoire soit pratiquée depuis des décennies, il a fallu attendre les années 90 pour voir apparaître les premiers essais cliniques démontrant de façon scientifique ses bénéfices. La réadaptation respiratoire améliore la qualité de vie et la tolérance à l’exercice dans la MPOC dans une mesure qui dépasse toutes les autres interventions aujourd’hui disponibles.