Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Il n’y a pas d’expérience typique de la part du patient mais plusieurs voix qui doivent être entendues. Les préoccupations du patient sont au niveau diagnostique, thérapeutique pharmacologique, non pharmacologique et éducationnel sur la MPOC. Il en est de même pour le soignant naturel qui occupe une place importante auprès du patient mais souvent non tenu en compte dans la prise en charge.
C’est un changement de pratique et de communication qui devra être mis en place, une plus grande collaboration avec les associations pulmonaires et les associations de patients en clinique et en recherche.
L’asthme et la BPCO constituent incontestablement un problème de santé publique majeur aussi bien dans les pays du Maghreb que ceux du moyen orient.
Les données relatives à l’impact épidémiologique et aux difficultés de prise en charge de l’asthme et de la sont recueillies à travers plusieurs études relevées dans la littérature. Il en ressort que pour l’asthme, la prévalence oscille entre 3,8 % et 6 % pour la BPCO, la prévalence se situe entre 4 % et 5,5 % avec comme facteur de risque presque exclusif le tabac, dans ses deux formes : la cigarette et le narguilé.
Si la problématique de l’asthme reste le déni et l’adhésion au traitement celle de la BPCO demeure le retard de diagnostic et la confrontation en pratique quotidienne à des formes sévères.
Selon l’OMS, Les maladies respiratoires chroniques sont de plus en plus préoccupantes et la majorité des décès surviennent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
Le fardeau de la BPCO et de l’asthme varie considérablement entre de nombreuses régions du monde. Dans les pays les plus développés, l’incidence et la prévalence de la BPCO et de l’asthme augmentent continuellement. La projection pour 2020 indique que la BPCO sera la troisième cause de décès dans le monde (à partir du sixième en 1990).
Le tabagisme actif reste le principal facteur de risque, mais d’autres facteurs sont importants dans les pays en développement, tels que les facteurs professionnels, les infections et la pollution intérieure et extérieure. En ce qui concerne le Sud-Est de l’Asie, il existe une pénurie d’études concernant une maladie pulmonaire obstructive, mais la prévalence estimée de la BPCO est de 6 %, avec 19 % des sujets atteints de BPCO grave et près de la moitié des patients ayant une exacerbation au cours des 12 derniers mois. Près de 40 % des patients atteints de BPcO en Asie du Sud-Est ont utilisé du corticostéroïde oral au cours de la dernière année pour gérer les symptômes respiratoires et seulement 20 % utilisent des inhalateurs. En Europe centrale, la majorité des patients atteints de BPCO sont classés comme GOLD D ou GOLD B et 60 % sont des non exacerbateurs et seulement 10 % présentent des exacerbations fréquentes.
En ce qui concerne l’asthme, bien que la prévalence de l’asthme ait doublé ces dernières années en Europe centrale, le taux annuel de mortalité pour 100 000 personnes a diminué de 50 % depuis 1990. En Asie du Sud-Est, la prévalence de l’asthme et de la maladie allergique est faible par rapport aux pays occidentaux, Mais le taux de mortalité a augmenté de 15,6 % depuis 1990, avec une moyenne de 0,7 % par an
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Le chevauchement BPCO/Asthme est la cause d'une importante confusion dans le domaine des maladies respiratoires. Les données récentes ainsi que les guides de pratique qui concernent le diagnostic de cette condition clinique ainsi que l'investigation nécessaire pour identifier les éléments du chevauchement seront revus. Nous tenterons de dégager un consensus sur la définition du chevauchement BPCO/Asthme, sa prise en charge et son traitement.
Introduction L’histoire naturelle de BPCO est émaillée d’épisodes dits exacerbations- consistant en une aggravation des symptômes. Elles sont un facteur majeur déterminant le pronostic ainsi que la détérioration fonctionnelle de BPCO dans 25 % des cas.
La définition des exacerbations de BPCO est simplifiée c’est une aggravation de symptômes de telle sorte qu’elle nécessite un traitement de plus. L’évidence démontre que plus de la moitié des patients BPCO ne reportent pas les exacerbations ce qui représente une problématique majeure.
Évaluation du risque d’exacerbation La meilleure prédiction des exacerbations fréquentes (2 exacerbations et plus par an) reste pour le moment, la survenue d’exacerbations dans l’année précédente.
L’hospitalisation pour exacerbations reflète un mauvais pronostic et augmente le risque de décès. Les exacerbations sont classifiées en légères, modérées et sévères. Le phénotype de l’exacebateur fréquent est stable dans le temps et existe à travers tous les types de sévérité de l’obstruction.
Place des exacerbations dans l’évaluation du malade BPCO Alors que la valeur du VEMS et la sévérité de l’obstruction bronchique ne font plus partie des critères guidant le traitement ; mais seulement le diagnostic, le nombre d’exacerbations par an demeure une dimension ajoutée aux symptômes pour guider le traitement selon la mise au point dans GOLD 2017. L’analyse post-hoc de deux études cliniques de BPcO suggère que l’éosinophilie périphérique peut servir de bio marqueur du risque d’exacerbations et pourrait ainsi prédire l’effet de stéroïdes inhalés sur la prévention des exacerbations. Des études prospectives restent nécessaires sur ce point.
Place des exacerbations dans le traitement de la BPCO Le but du traitement BPCO vise une diminution des exacerbations à part l’amélioration de la qualité de vie, l’amélioration des symptômes et du pronostic. Le traitement des exacerbations mêmes vise à minimiser l’impact négatif de l’exacerbation sur la maladie ainsi que la survenue d’autres épisodes. L’exacerbation peut être préci pitée par plusieurs facteurs ; le plus fréquent étant les infections respiratoires. Les bronchodilatateurs de durée courte d’action (beta agonistes et anticholinergiques) sont la première ligne de traitement des exacerbations. La maintenance doit être suivie par les LABA et LAMA initiés juste avant la sortie d’hôpital. Les stéroïdes systémiques améliorent la fonction pulmonaire, l’oxygénation, et diminuent la durée d’hospitalisation ; idem pour les l’usage des antibiotiques. La VnI serait à utiliser en premier comme mode ventilatoire pour l’insuffisance respiratoire aiguë. Il est important de différencier une exacerbation des possibles aggravations des morbidités très fréquentes dans la BPcO.
Pronostic La durée d’une exacerbation nécessitant un traitement est de 7-10 jours en moyenne. Dans 20 % des cas, il y a persistance de symptômes et une nécessité de traitement 8 semaines plus tard. Le pronostic après une hospitalisation pour exacerbation de BPcO est mauvais et la mortalité à 5 ans est de 50 %. Les facteurs de risque de mauvais pronostic après exacerbations sont : l’âge, l’IMc bas, les co-morbidités, la sévérité de l’exacerbation, l’oxygénothérapie à la sortie.
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Le phénotypage est une étape intermédiaire nécessaire de l’approche classique «one size [FEV1] fits all» au devenir de la thérapie personnalisée de la MPOC. Le phénotype peut être parfait comme la déficience en A1AT avec la mesure de biomarqueurs (A1AT plasmatique) et la nécessité d’un traitement spécifique. Le plus souvent chez un patient donné il y aura présence de «traits de phénotype» ce qui a des implications diagnostiques et thérapeutiques. Il y a nécessité d’incorporer en pratique un nombre de marqueurs cliniques, radiologiques, fonctionnels et biologiques qui permettront de mieux personnaliser la thérapie. Chez un patient donné, nous nous devons de ne pas exclure la recherche et le traitement éventuel de plusieurs phénotypes coexistants.
Yves Lacasse MD, MSc, FRCP
Pneumologue, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec
Professeur titulaire, Département de médecine, Faculté de médecine, Université Laval
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Bien que la réadaptation respiratoire soit pratiquée depuis des décennies, il a fallu attendre les années 90 pour voir apparaître les premiers essais cliniques démontrant de façon scientifique ses bénéfices. La réadaptation respiratoire améliore la qualité de vie et la tolérance à l’exercice dans la MPOC dans une mesure qui dépasse toutes les autres interventions aujourd’hui disponibles.
Objectifs Évaluer les connaissances et les attitudes des patients atteints de la BPcO de leur maladie et leur satisfaction avec le dispositif d’inhalation afin de déterminer la relation entre la tech- nique de l’inhalation et la connaissance de la maladie, puis entre la satisfaction et le dispositif d’inhalation.
Méthodes Étude croisée a été réalisée avec 70 patients atteints de la BPcO utilisant au moins un dispositif de l’inhalation. Leurs attitudes et leurs connaissances en ce qui concerne la BPcO ont été évaluées à l’aide des questions de satisfaction des patients et des préférences (PASAPQ) pour évaluer la satisfaction avec le dispositif d’inhalation et une liste de contrôle élaborée à partir des recommandations du conseil national de l’asthme en Australie, qui a été utilisée pour mesurer la technique de l’inhalateur.
Résultats Les connaissances des patients étaient médiocres en ce qui concerne les groupes d’âge sensibles, les facteurs de risque et les symptômes d’exacerbation de la maladie. 39 patients (55,7 %) avaient activement recherché des informations sur la maladie et 19 patients (27,1 %) ont été examinés sur une base mensuelle. Les scores moyens (± SD) PASAPQ pour la satisfaction à la performance, la satisfaction avec la commodité et la satisfaction globale étaient respectivement de 38,89 (± 5,02), 35,37 (± 3,05) et 5,76 (± 0,64). La technique de l’inhalation a été influencée de manière significative par la connaissance du patient sur son dispositif (pMDI, Turbuhaler et/ou Respimat). La relation entre la technique d’inhalation et les scores PASAPQ était significative seulement pour l’utilisation de Turbuhaler.
Conclusion Les connaissances des patients étaient médiocres en ce qui concerne l’âge, les facteurs de risque et les symptômes d’exacerbation de la BPcO. La technique d’inhalation est fortement influencée par la connaissance d’un patient de leur maladie.
Mots-clés : BPcO, connaissance, Technique d’inhalation, Satisfaction, PASAPQ.
Introduction La relation entre BPCO et les différents types d’affec- tion aspergillaire est mal connue.
Matériel et méthodes Il s’agit d’une série rétrospective de cas de patients hospitalisés entre 2010 et 2015 avec un diagnostic de BPCO et d’affection aspergillaire, identifiés à partir de la base de données PMSI de l’hôpital cochin, Paris. Les données historiques, cliniques, biologiques, microbiologiques et d’imagerie ont été analysées de manière descriptive. Les diagnostics ont été réajustés à partir des définitions et classifications de références de la littérature. Les patients ont été classés selon le type d’affection aspergillaire et les facteurs de risques associés ont été décrits.
Résultats Quarante patients ont été inclus. un diagnostic d’affection aspergillaire a été retenu chez 24 d’entre eux et répartis en 12 Aspergilloses broncho-pulmonaires allergiques (ABPA), 8 aspergilloses pulmonaires chroniques (APC), 1 aspergillose pulmonaire invasive (API) et 3 associations diagnostiques ABPA/APc. Le taux de concordance avec le diagnostic initial était de 62,5 %. Les facteurs de risques associés étaient les antécédents respiratoires pour l’APc et l’immunodépression pour les formes semi-invasives et invasives. Aucun facteur associé à l’ABPA n’était isolé. un total de seize patients restait inclassable avec un diagnostic d’affection aspergillaire probable chez la moitié d’entre eux. conclusion. Le diagnostic d’infection aspergillaire pulmonaire est complexe de par ses formes multiples aux frontières parfois minces.
Tous les types d’affection aspergillaire peuvent être trouvés chez le BPCO selon les facteurs de risque associés. Des critères diagnostiques adaptés à cette population sont souhaitables. Leur développement nécessitera des études plus larges, multicentriques et prospectives.