Dr Claude Poirier
Pneumologue, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Les maladies interstitielles pulmonaires représentent un groupe d’atteintes diversifiées dont les voies physio-pathologiques diffèrent. La réhabilitation pulmonaire peut offrir à ces patients un levier commun pour améliorer la qualité de vie et réduire les symptômes au quotidien. La présente conférence a pour but de revoir les évidences supportant la prescription d’une réhabilitation pulmonaire chez ce type de patients.
Christine Boudreau, MD, FRCP
Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:
Conférence qui vise principalement à illustrer l'aspect tomodensitométrique typique de pneumopathie interstitielle usuelle ainsi que les principales trouvailles incompatibles avec ce diagnostic. Les difficultés plus fréquemment rencontrées lors de l'évaluation de pneumopathies interstitielles à la TDM seront également abordées.
La pneumopathie d’hypersensibilité (PhS) est une maladie respiratoire de mécanisme immuno-allergique à médiation humorale et surtout cellulaire, causée par une réponse exacerbée à l’inhalation répétée d’antigènes le plus souvent organiques, auxquels le sujet a été préalablement sensibilisé.
Au plan histo-pathologique, elle se traduit par une infiltration cellulaire inflammatoire des bronchioles distales et des alvéoles. Les antigènes responsables sont classés en 3 grandes catégories : les micro-organismes et les moisissures ; les protéines animales et les insectes ; et les composés chimiques.
Il existe plusieurs propositions de critères diagnostiques qui toutes reconnaissent les critères majeurs suivants :
Les actualités que nous proposons de mettre en exergue concernent : les étiologies, 2) la classification, 3) les formes chroniques, 4) et le diagnostic immunologique.
Contexte La respiration lèvres-pincées (RLP) améliore la dyspnée dans la maladie pulmonaire obstructive chronique. cette technique pourrait également être efficace chez les patients atteints de mala- dies pulmonaires interstitielles (MPI) et est souvent utilisée dans cette population, mais son efficacité dans ce contexte n’a jamais été validée. cette étude prospective randomisée croisée vise à évaluer l’impact de la RPL sur la dyspnée et la distance de marche chez les patients avec MPI.
Méthode 35 patients avec MPI et une capacité pulmonaire totale < 80 % de la prédite ont exécuté deux tests de marche de six minutes (TM-6) consécutifs. Ils ont été randomisés à utiliser la RLP pour leur premier ou le deuxième test, l’autre servant de contrôle. Les variables ventilatoires/métaboliques étaient récoltées via un enregistreur métabolique portatif et comparées entre les groupes. La dyspnée était évaluée par l’échelle de Borg.
Résultats L’utilisation de la RPL a produit des fréquences respi- ratoires plus basses et des volumes courants plus élevés (24 ± 8 vs 31 ± 8 resp/min et 1,6 ± 0,6 vs 1,2 ± 0,3 L, p < 0,001). La RLP détériorait la dyspnée à l’exercice (Borg post TM-6 5,2 ± 2,6 vs 4,2 ± 2,3, p < 0,001) et la distance de marche (403 ± 102 vs 429 ± 93 m, p < 0,001) et augmentait la consommation d’oxygène (p < 0,001). 29 patients (83 %) ont décrit la RLP comme étant moins confortable que leur respiration naturelle.
Conclusion chez les patients avec MPI, la RLP induit une dété- rioration de la dyspnée d’effort et de la distance de marche. ces résultats remettent en doute l’utilisation de cette technique dans cette population.
Introduction Les anomalies héréditaires du métabolisme du surfactant représentent 15 % des causes de syndrome respiratoire associées à une pathologie interstitielle chez l´enfant. Le facteur de transcription NKX2-1 (NK2 homeobox 1) est crucial au niveau pulmonaire pour réguler les gènes codant les protéines du surfactant SP-A, B, C et D et ABCA3. NKX2-1 est aussi exprimé dans la thyroïde et le système nerveux. chez l´homme, des mutations de ce gène NKX2-1 causent le syndrome « Cerveau-Poumon-Thyroïde » asso- ciant généralement une maladie respiratoire avec des symptômes neurologiques et une hypothyroïdie, avec une grande variabilité phénotypique. Plus récemment, des atteintes respiratoires isolées ont été rapportées.
Méthodes nous avons recueilli les données cliniques de 16 patients présentant une atteinte respiratoire liée à une mutation de NKX2-1.
Résultats La triade clinique est observée chez 9 patients et 4 n’ont que l’atteinte pulmonaire. L’âge médian au diagnostic est de 36 mois (IQ 24-71,5). une détresse respiratoire néonatale est retrouvée chez 10 patients dont 6 évoluent vers une pneumopathie infiltrative diffuse (PID), 3 patients ont eu une PID diagnostiquée avant 1 an, et 3 à l’âge adulte. Treize patients ont eu des examens paracliniques : scanner thoracique (n = 13), fibroscopie bronchique (n = 6), biopsie pulmonaire (n = 3), et des explorations fonctionnelles respiratoires (n = 6). une oxygénothérapie a été administrée chez 6 patients pour une durée médiane de 18 mois (IQ 2,5-29). Tous les patients souffrant de PID et symptomatiques ont été traité par corticoïdes per os ou en bolus (n = 12), azithromycine (n = 9), et/ ou hydroxychloroquine (n = 4).
Conclusion L’atteinte pulmonaire liée aux mutations de NKX2-1 est hétérogène et l’analyse génétique doit être réalisée même en absence de symptômes neurologique ou thyroïdien.