Problématique : La spirométrie permet d’objectiver le syndrome obstructif définissant la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOc). Or, cet examen demeure sous-utilisé en première ligne. Les raisons de sa sous-utilisation restent encore à évaluer.
Objectif : Déterminer, à l’aide de la théorie du comportement planifié (TPB), les intentions, la perception de contrôle (PDC) et l’attitude des médecins de famille (MD) et des résidents en médecine familiale (RES) par rapport à l’interprétation et la prescription de la spirométrie.
Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale. Des MD et des RES travaillant dans une unité de médecine familiale affiliée à l’uL ont été recrutés. un questionnaire, basé sur la TPB, a été complété par les participants afin de mesurer, à l’aide d’échelles de Likert (1 : très négatif à 7 : très positif) 1) l’intention, 2) la PDc et 3) l’attitude face à l’interprétation et la prescription de la spirométrie. Le pourcentage de patients avec une maladie respiratoire ayant été référés pour une spirométrie par les MD et les RES a été estimé à l’aide du questionnaire. Des analyses descriptives ont été menées.
Résultats : Parmi les 152 MD et RES éligibles, 52 ont été recrutés (h = 15, F = 37 ; MD = 33, RES = 19). Parmi les participants, l’intention d’interpréter la spirométrie était de (moyenne des résultats sur l’échelle de Likert ± ÉT) 5,65 ± 1,49, la PDc de 4,97 ± 1,29 et l’attitude était de 6,50 ± 0,73 dans un contexte de dépistage de MPOc. L’intention de prescrire une spirométrie était de 6,67 ± 0,66, la PDc était de 6,62 ± 0,66 et l’attitude de 6,67 ± 0,54 dans le même contexte. Près de 80 % des participants ont référé moins du quart de leurs patients atteints d’une maladie respiratoire pour passer une spirométrie.
Conclusion Malgré le fait que l’intention, la PDc et l’attitude des MD et RES envers l’interprétation et la prescription de la spirométrie soient positives, très peu d’entre eux ont référé leurs patients pour passer une spirométrie.