Au terme de cette présentation, le participant sera en mesure de:

  • Comprendre l’importance des groupes de phénotypes en MPOC et au-delà du phénotype;
  • Définir cliniquement les phénotypes en MPOC; 
  • Mettre en place une stratégie personnalisée de traitement et le traitement éventuel de plusieurs phénotypes coexistants. 

Le phénotypage est une étape intermédiaire nécessaire de l’approche classique «one size [FEV1] fits all» au devenir de la thérapie personnalisée de la MPOC. Le phénotype peut être parfait comme la déficience en A1AT avec la mesure de biomarqueurs (A1AT plasmatique) et la nécessité d’un traitement spécifique. Le plus souvent chez un patient donné il y aura présence de «traits de phénotype» ce qui a des implications diagnostiques et thérapeutiques. Il y a nécessité d’incorporer en pratique un nombre de marqueurs cliniques, radiologiques, fonctionnels et biologiques qui permettront de mieux personnaliser la thérapie. Chez un patient donné, nous nous devons de ne pas exclure la recherche et le traitement éventuel de plusieurs phénotypes coexistants.

Informations supplémentaires

  • Conférencier Jean Bourbeau
  • Pays Canada
  • Session BPCO / MPOC
  • Journée Jeudi 12 Octobre
  • Séance Clinique

Cette présentation sera consacrée aux points suivants :

  1. Qu’est-ce que la médecin personnalisée dans l’asthme ?
  2. Quels sont les aspects actuels de la médecine personnalisée dans l’asthme ?
  3. De quoi a-t-on besoin pour faire de la médecine personnalisée dans l’asthme ?
  4. Quelles sont les perspectives pour médecine personnalisée dans l’asthme au niveau mondial ?

Tout le génie de la pratique médicale réside dans le fait de donner le bon traitement au bon moment pour chaque patient, mais il existe actuellement des limitations inhérentes à notre mauvaise compréhension des processus pathologiques qui rend difficile la pratique de la médecine personnalisée. Dans une maladie telle que l’asthme, considérée comme une pathologie inflammatoire, notre principe de base a été d’utiliser un traitement anti-inflammatoire tel que les corticoïdes et un traitement bronchodilatateur tel que les béta-agonistes pour traiter tous les patients asthmatiques. Seule la sévérité de l’asthme dictait les doses à utiliser voire l’adjonction d’autres agents médicamenteux. Mais cette approche ne prenait pas en compte ni variabilité de la réponse aux corticoïdes au sein d’une population d’asthmatiques ni le type d’inflammation en cause. Avec la reconnaissance du fait que l’asthme sévère soit un asthme qui réponde mal aux traitements anti-asthmatiques usuels, des efforts ont été faits pour définir des sous-catégories d’asthme en terme de paramètres cliniques, physiologiques ou d’inflammation à éosinophiles. Des approches non biaisées par grappes ont permis de décrire plusieurs phénotypes parmi lesquels celui d’asthme sévère à éosinophiles, désormais bien établi depuis l’avènement des traitements anti-IL5 pour ce phénotype. De même, un autre phénotype, celui de l’asthme sévère allergique, peut être traité par un anticorps anti-IgE.

La description non biaisée de tous les phénotypes ou endotypes (c’est-à-dire des phénotypes basés sur des voies de signalisation mécanistiques) basée sur l’expression des protéines ou des gènes constituera très certainement la prochaine étape. une telle approche amènera à la découverte de traitements spécifiques pour tel phénotype particulier (endotype). Elle permettra également   la découverte de biomarqueurs qui pourront être utilisés pour identifier un phénotype particulier ou les patients susceptibles de bien répondre à des thérapies ciblées spécifiques.

Est-ce que le monde entier bénéficiera de la médecine personnalisée dans l’asthme ?

certainement. Tandis qu’actuellement les traitements les plus simples de l’asthme restent difficiles à obtenir dans les pays les plus pauvres, la perspective de pouvoir traiter le bon patient avec le bon médicament devrait constituer un bonus bienvenu. Ainsi, il est important de noter que jusqu’à la moitié des patients asthmatiques ne semblent tirer aucun bénéfice de leurs corticoïdes inhalés, par exemple, et qu’il serait donc très utile de pouvoir disposer d’une approche personnalisée pour déterminer les non répondeurs à ces corticoïdes inhalés, de manière à leur proposer des alternatives thérapeutiques. Le problème actuel est qu’il n’existe pas d’autres traitements disponibles pour les asthmatiques non répondeurs. Le point important est que cette approche définissant des endotypes variés dans l’asthme aboutisse au fait d’administrer le bon trai- tement au bon patient et permette la découverte de nouvelles molécules. Le facteur coût de ces nouvelles molecules bioologiques reste un facteur important à discuter.

Informations supplémentaires

  • Conférencier K. Fan Chung
  • Pays Londres
  • Session Asthme
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique
© Copyright 2024 Espace Francophone de Pneumologie. Conception Dr Souissi Zouhair

Search