Cette présentation sera consacrée aux points suivants :

  1. Qu’est-ce que la médecin personnalisée dans l’asthme ?
  2. Quels sont les aspects actuels de la médecine personnalisée dans l’asthme ?
  3. De quoi a-t-on besoin pour faire de la médecine personnalisée dans l’asthme ?
  4. Quelles sont les perspectives pour médecine personnalisée dans l’asthme au niveau mondial ?

Tout le génie de la pratique médicale réside dans le fait de donner le bon traitement au bon moment pour chaque patient, mais il existe actuellement des limitations inhérentes à notre mauvaise compréhension des processus pathologiques qui rend difficile la pratique de la médecine personnalisée. Dans une maladie telle que l’asthme, considérée comme une pathologie inflammatoire, notre principe de base a été d’utiliser un traitement anti-inflammatoire tel que les corticoïdes et un traitement bronchodilatateur tel que les béta-agonistes pour traiter tous les patients asthmatiques. Seule la sévérité de l’asthme dictait les doses à utiliser voire l’adjonction d’autres agents médicamenteux. Mais cette approche ne prenait pas en compte ni variabilité de la réponse aux corticoïdes au sein d’une population d’asthmatiques ni le type d’inflammation en cause. Avec la reconnaissance du fait que l’asthme sévère soit un asthme qui réponde mal aux traitements anti-asthmatiques usuels, des efforts ont été faits pour définir des sous-catégories d’asthme en terme de paramètres cliniques, physiologiques ou d’inflammation à éosinophiles. Des approches non biaisées par grappes ont permis de décrire plusieurs phénotypes parmi lesquels celui d’asthme sévère à éosinophiles, désormais bien établi depuis l’avènement des traitements anti-IL5 pour ce phénotype. De même, un autre phénotype, celui de l’asthme sévère allergique, peut être traité par un anticorps anti-IgE.

La description non biaisée de tous les phénotypes ou endotypes (c’est-à-dire des phénotypes basés sur des voies de signalisation mécanistiques) basée sur l’expression des protéines ou des gènes constituera très certainement la prochaine étape. une telle approche amènera à la découverte de traitements spécifiques pour tel phénotype particulier (endotype). Elle permettra également   la découverte de biomarqueurs qui pourront être utilisés pour identifier un phénotype particulier ou les patients susceptibles de bien répondre à des thérapies ciblées spécifiques.

Est-ce que le monde entier bénéficiera de la médecine personnalisée dans l’asthme ?

certainement. Tandis qu’actuellement les traitements les plus simples de l’asthme restent difficiles à obtenir dans les pays les plus pauvres, la perspective de pouvoir traiter le bon patient avec le bon médicament devrait constituer un bonus bienvenu. Ainsi, il est important de noter que jusqu’à la moitié des patients asthmatiques ne semblent tirer aucun bénéfice de leurs corticoïdes inhalés, par exemple, et qu’il serait donc très utile de pouvoir disposer d’une approche personnalisée pour déterminer les non répondeurs à ces corticoïdes inhalés, de manière à leur proposer des alternatives thérapeutiques. Le problème actuel est qu’il n’existe pas d’autres traitements disponibles pour les asthmatiques non répondeurs. Le point important est que cette approche définissant des endotypes variés dans l’asthme aboutisse au fait d’administrer le bon trai- tement au bon patient et permette la découverte de nouvelles molécules. Le facteur coût de ces nouvelles molecules bioologiques reste un facteur important à discuter.

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  • Conférencier K. Fan Chung
  • Pays Londres
  • Session Asthme
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

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  • Conférencier Taha Bazarbachi
  • Pays Liban
  • Session SAOS
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

Contexte Les troubles respiratoires au cours du sommeil sont divers et connus depuis l’antiquité. cependant, la documentation du SAOS est relativement récente en 1976. Jusqu’à une date récente, les pays de l’Afrique subsaharienne ne disposaient d’aucun chiffre sur le SAOS. Méconnue par la population et même par certains agent de santé, l’apnée du sommeil est dangereuse qui peut entrainer des risques cardio-vasculaire et métabolique. Son diagnostic et sa prise en charge ne sont pas toujours aisés dans les pays en voie de développement.

Aspect épidémiologique Les enquêtes multicentriques menés dans certains pays africains, en collaboration avec l’EFP, ont retrouvé une forte prévalence des symptômes cliniques évocateurs (ronflement : 40 %, SDE : 25 %…). Les facteurs favorisants classiques (obésité, âge, périmètres abdominal et cervical important, tabagisme…) étaient significativement retrouvés chez les apnéiques.

Difficultés de prise en charge : Les difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres :

  • Au plan diagnostic, n’ont jamais inquiété les populations. Il faut donc une forte sensibilisation. De plus, les pays africains disposent peu ou pas de polygraphie ventilatoire pour le diagnostic. L’enregistrement coûte cher (100 à 225 euros).
  • Au plan thérapeutique, une fois le diagnostic fait, la prise en charge est onéreuse (600 à 2000 euro).

Conclusion : Le SAOS est sous-estimé dans les pays africains. Le diagnostic et la prise en charge sont difficiles à cause des coûts. Que faire ? Comment optimiser le diagnostic. Une fois diagnostiqué, comment faire la prise charge ?

Mots-clés : SAOS, épidémiologie, prise en charge, difficultés, Afrique subsaharienne.

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  • Conférencier Massongo Massongo
  • Pays Côte d’Ivoire
  • Session SAOS
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

La pneumonie est en occident la maladie infectieuse potentielle- ment mortelle la plus fréquente. Elle entraîne une morbidité, une mortalité et des coûts sociétaires immenses. Pourtant, depuis une décennie, aucun nouveau consensus ne s’est fait sur la prise en charge systématique et efficace de cette condition. Algorithmes de triage, modalités d’imagerie, dosage des calcitonines, usage précoce des corticostéroïdes, empirisme de couverture sont des sujets sur lesquels une littérature récente mais souvent contradictoire s’est penchée sans conclure.

Alors que l’IDSA et l’ATS nous promettent de nouvelles lignes direc- trices pour le printemps 2018, revoyons l’évidence sur laquelle elles seront basées et tentons déjà d’anticiper le résultat d’une conciliation longue, difficile et incertaine.

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  • Conférencier Mathieu Simon
  • Pays Canada
  • Session Infections pulmonaires
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

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  • Conférencier Georges Khayat
  • Pays Liban
  • Session Tuberculose pulmonaire
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

Les estimations de l’OMS indiquent qu’en 2015, 10,4 millions de personnes avaient développé un premier épisode de tuberculose et que les personnes vivant avec le VIh (PVVIh) représentaient 1,2 million (11 %) de l’ensemble des nouveaux cas estimés, la proportion de patients atteints de tuberculose vivant avec le VIh étant par ailleurs, la plus élevée dans la Région Afrique.

En 2014, la proportion de TBMR dans la Région Afrique de l’OMS était de 2,4 % chez les nouveaux cas de tuberculose et de 13 % chez les cas déjà traités. Le rapport 2014-2015 du Bureau Régional Afrique de l’OMS note que l’incidence de la tuberculose est passée de 288 cas pour 100 000 personnes en 2012 à 280 cas pour 100 000 personnes en 2013.

La prévalence de la tuberculose a baissé chez les PVVIh, passant de 100 cas pour 100 000 personnes VIh-positives en 2012 à 94 cas pour 100 000 personnes VIh-positives en 2013. La prévalence de la tuberculose a aussi diminué de 50 % en Ouganda et en République-unie de Tanzanie, par rapport à ses niveaux de 1990.

Le taux de succès thérapeutique obtenu dans la Région Afrique chez les nouveaux cas de tuberculose et les rechutes était en 2014, globalement de 81 % (extrêmes : 34 % en Angola et 90 % en Tanzanie). Les taux de succès thérapeutique obtenu dans la Région Afrique pour les cas de tuberculose résistante à la rifampicine était en 2014, globalement de 54 % (extrêmes : 52 % en Mozambique et 82 % au Kenya).

Trois des pays les plus touchés en Afrique (Ethiopie, Ouganda, République-unie de Tanzanie) ont en 2014, réduit la mortalité liée à la tuberculose de 50 % par rapport à 1990. Ces chiffres reflètent les avancées obtenues grâce aux mesures prises par les États Membres pour lutter contre la tuberculose, qui reste l’une des principales maladies transmissibles de la Région Afrique.

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  • Conférencier Serge Domoua
  • Pays Côte d’Ivoire
  • Session Tuberculose pulmonaire
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique

La tuberculose est une maladie infectieuse, due au bacille Mycobacterium du complexe tuberculosis. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), la tuberculose est l’une des 10 premières causes de mortalité dans le monde. En 2015, 10,4 millions de personnes ont cette maladie et 1,8 million en sont mortes (dont 0,4 million ayant aussi le VIh). Plus de 95 % des décès dus à la tuberculose surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. La tuberculose représente encore un problème important de santé publique.

Selon le centre européen de prévention et de contrôle des maladies, en 2014, environ 340 000 cas de tuberculose (de 320 000 à 350 000) se sont produits dans la Région européenne, le taux d’incidence est de 37 cas (35-38) pour 100 000 habitants. cela représente environ 3,6 % du fardeau mondial de la tuberculose. L’Europe centrale est composé de 5 pays : Autriche ; hongrie ; Pologne et République tchèque. Le fardeau de la tuberculose en Europe centrale est parmi les plus bas au monde, mais les immigrants sont connus pour poser de nombreux défis aux programmes de lutte contre la tuberculose et d’élimination dans cette région.

L’Asie du Sud-Est est un ensemble de 11 pays d’Asie regroupés entre l’océan Indien et l’océan Pacifique. Un tiers du fardeau mondial de la tuberculose (TB), soit environ 4,9 millions de cas prévalents, se trouve dans cette région. En 2016, 6 des les 30 pays à forte charge de la tuberculose se trouve en Asie du Sud-Est, y compris l’Indonésie, les Philippines, le Myanmar, le Vietnam, la Thaïlande et le cambodge. Bien que les taux de mortalité dans    la région ont diminué en raison de la mise en œuvre réussie de la stratégie du traitement supervisé TDO (traitement directement observé), la maladie revendique environ un demi-million de vies annuellement dans la région. Les grands défis d’aujourd’hui est   la co-infection tuberculose-VIh et la tuberculose multirésistante (TB-MR)/ tuberculose ultra-résistante  (TB-uR).

La région de l’Asie du Sud-Est représente environ 15 % des nouveaux cas de TB VIh séropositifs. La prévalence du VIh chez les nouveaux patients tuberculeux est de 6,2 %. La nécessité d’aborder d’urgence la co-infection tuberculose-VIh est bien comprise dans la Région. un plan d’intervention régional pour la collaboration tuberculose-VIh, 2012-2015, a été élaboré, en adaptant les stratégies et les lignes directrices mondiales aux besoins uniques de la Région.

Le nombre de cas de tuberculose multirésistante dans l’Asie du Sud- Est représente près de 30 % du monde en 2012. Quatre des 27 pays les plus lourds de la TB-MR se trouvent dans la région de l’Asie du sud- est. Les capacités limitées de laboratoire pour le diagnostic de cas de TB résistants aux médicaments et pour la surveillance, les difficultés à obtenir des médicaments de deuxième ligne de qualité et de longs délais pour l’approvisionnement sont certaines des contraintes. Des ressources supplémentaires substantielles sont nécessaires pour étendre la gestion programmatique de la tuberculose résistante aux médicaments. Plusieurs étapes sont nécessaires pour ameliorer simultanément le diagnostic, le traitement et la surveillance des TB-MR/TB-UR. Ceux-ci incluent un soutien technique et financier aux pays par l’OMS ; Partenaires techniques et financiers ; Les efforts du programme national pour assurer la mise en œuvre de tous les éléments de la stratégie “Stop-TB”, y compris la mobilisation de ressources suffisantes ; Mesures réglementaires visant à assurer une utilisation rationnelle des médicaments ; une politique de lutte contre les infections nosocomiales pour prévenir la propagation et la mobilisation de la communauté pour créer des structures de soutien pour les individus co-infectés par la TB-VIh et les TB-MR/TB-uR.

 

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  • Conférencier Chau Ngo Quy
  • Pays Vietnam
  • Session Tuberculose pulmonaire
  • Journée Vendredi 13 Octobre
  • Séance Clinique
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