La prévalence élevée des anomalies respiratoires du sommeil, son association avec plusieurs co-morbidité, et les avancées technologiques importantes observées dans le domaine de l’investigation ambulatoire ont occasionné des changements marqués dans les stratégies d’investigation des troubles respiratoires du sommeil. Même si de nombreux outils ont été développés pour quantifier la probabilité d’apnée du sommeil en fonction de la présence de signes et/ou facteurs associés prédisposants, les résultats obtenus ne peuvent à eux seuls permettre de poser ou d’exclure un diagnostic d’apnée du sommeil sans la réalisation d’un enregistrement nocturne.

Il est maintenant recommandé de chaque bord de l’Atlantique de réaliser une investigation respiratoire nocturne abrégée chez les patients chez qui il y a une suspicion clinique d’apnée du sommeil modérée à sévère sans condition complexe associée (maladie cardiorespiratoire, maladie neuro-musculaire, hypoventilation, accident vasculaire cérébral, prise d’opiacés, autre trouble du sommeil associé). Différents types d’enregistrement ambulatoires sont disponibles incluant les études cardio-respiratoires, les enregistrements du tonus vasculaire couplé à l’oxymétrie et la position de sommeil, l’analyse des bruits respiratoires et l’analyse des variations de fréquence cardiaque ou de SaO2.

Les stratégies d’investigation proposées changent donc rapidement puisque dans un passé récent, seuls   les patients avec suspicion d’apnée sévère étaient éligibles à une investigation ambulatoire. De la même manière, il y a actuellement reconnaissance de l’apport des méthodes d’investigation ambulatoires non conventionnelles (ex ne comportant pas l’enregistrement formel du débit respiratoire). Les recommandations ont toujours spécifié que l’analyse des tracés devait être faite manuellement (ou en révision d’une interprétation automatique) mais les derniers avènements technologiques ne permettent pas toujours cette étape du fait des méthodes d’analyse des signaux (tonométrie, bruits respiratoires) et de logiciels d’interprétation appartenant aux compagnies concernées.

Dans tous les cas, le pourcentage élevé de résultats faussement négatifs conduit à recommander la reprise de l’enregistrement ou la réalisation de tests complets en laboratoire si les résultats des tests ambulatoires ne confirment pas le diagnostic chez un patient à haute probabilité d’apnée du sommeil.

 

Informations supplémentaires

  • Conférencier Frédéric Sériès
  • Pays Canada
  • Session Les apnées du sommeil
  • Journée Jeudi 12 Octobre
  • Séance Clinique
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